Dernier bulletin (85)

Avec ce début de Nouvelle Année 2024, nous pourrions suggérer, parmi les bonnes résolutions à adopter, celle de se rappeler que chaque membre du SEL fait bien partie d'une petite communauté qui a tous les outils pour s'entraider, se rendre service, hors de la logique monétaire. Aussi, avant de se précipiter au magasin ou de demander un coup à sa famille, ses amis, peut-être déjà bien sollicités, n'oublions pas que les membres peuvent éventuellement vous rendre service ponctuellement.

Le réflexe de regarder le bulletin régulièrement, dans son entier, y piocher des idées, prendre des contacts pour organiser des activités autrement, peut apporter de nouvelles satisfactions, des moments joyeux, une vision plus large que communément construite dans notre quotidien, souvent basé sur la routine. Ce mode de faire encourage à réfléchir par soi-même, sortir du mimétisme des écrans, revenir sur la terre ferme et bien réelle, avec ses réalités, ses joies et ses richesses de connaissances qui ne demandent qu'à éclore autour de vous.

Par ailleurs, nous souhaiterions vous rappeler qu'en faisant partie du SEL, vous avez un accès direct à la Route des SELs, pour un hébergement chez l'habitant, principalement en France, sur le même mode d'organisation. Eric (252) et Edith (2) sont volontiers à votre disposition, si nécessaire, pour vous aider à vous inscrire sur leur site https://route-des-sel.org

Très bonne Année à vous

Pour le Comité E.S.

Notre épicerie locale devient une Coopérative Participative !

Un lieu où faire ses commis à des prix avantageux. Un espace où acheter des produits variés et de qualité. Une démarche pour soutenir les producteurs locaux. Un coin de rencontre. Et bien plus ! Inspiré des expériences comme les coopératives « Chez Emmi » à St-Blaise, système B à Neuchâtel, l'Epicerie d'à côté, et d'autres, elles ont toutes pour but de court-circuiter les chaînes de distributions traditionnelles caractérisées par de nombreux intermédiaires afin de rapprocher producteurs et consommateurs et garantir leurs intérêts mutuels.

En acquérant 2 parts sociales de 100.- par ménage et offrir 3 heures de son temps par mois pour l'épicerie (vente, aménagement, ménage, comptabilité, gestion, commande, etc), ce magasin sera encore davantage le vôtre. Ça vous dit de nous rejoindre ?

Rue Frédéric-Soguel 24, 2054 Cernier. Au début 2024, le magasin sera ouvert uniquement aux membres. Pour plus d'infos, voir à l'adresse coop@lesenfantsdelaterre.ch et sur le site www.lesenfantsdelaterre.ch

Le climat change

La sécheresse de l'été 2022 était exceptionnelle. C'est un signe de temps à venir. L'année 2023 a été la plus chaude de l'Histoire et ici l'été s'est attardé jusqu'en octobre. Le réchauffement se poursuivra pendant au moins une vingtaine d'années et apportera probablement des vagues de chaleur et des inondations plus fortes. Il pourrait même s'accélérer. L'année 2024 sera, selon toute vraisemblance, pluvieuse. A l'avenir, la météo peut nous réserver des phénomènes nouveaux, inconnus. Utilisons des produits locaux, réparons, réutilisons, privilégions l'énergie renouvelable, réduisons la viande, les trajets en voiture et en avion, plantons des arbres et des arbustes.

Dorota Retelska

« Le fermier blanc fou »

Ainsi surnommé au départ, un agroforestier australien, Tony Rinaudo, débarque au Niger avec pour projet de planter quelques 6'000 arbres dans le but d'arrêter l'avancée du désert, et d'aider les villageois à se procurer du bois de chauffage. Mais la majorité des plants n'a pas résisté, sans clôtures et le bétail mangeant tout ce qui sort. Un jour, il observe des souches anciennes, pleines de petites pousses, au milieu de la brousse, une forme de forêt souterraine : un espoir pour une planète en crise.

Il souligne qu'avec la modernisation agricole coloniale, les agriculteurs étaient encouragés par les autorités à arracher les arbres et leurs souches, au moyen de charrues tirées par des bœufs ou des ânes. En cherchant mieux, il découvre une énorme variété d'espèces, capables de donner fertilisant, ombre pour retenir l'humidité, une synergie positive de l'agroforesterie.

Aussi, ensemble les paysans choisissent et protègent ceux qu'ils veulent voir pousser, sans gêner ni leur agriculture, ni leurs pâturages. Comme il sait qu'ils ne vont pas protéger tous les types d'arbres, il leur propose une méthode de régénération naturelle (FMNR) qu'ils gèrent eux-mêmes, pour de la nourriture, du bois de chauffe ou des revenus.

Rapidement mesurables, la croissance d'arbres déjà existants, surtout quand ils viennent de souches matures, avance très vite et déjà la première année, on en voit les bénéfices. Après 20 ans passés au Niger, Tony Rinaudo réalise le chemin parcouru : le rendement par hectare a doublé pour les cultures, près de 200 millions d'arbres supplémentaires ont repoussé, le tout sans rien planter ! Cette méthode pourrait être très utile dans le cadre du projet de grande muraille verte du Sénégal à Djibouti. Pour cela, il faut que la communauté villageoise ait le sentiment que ces arbres lui appartiennent et lui apportent un plus. Depuis, le fermier blanc fou s'est forgé une nouvelle belle réputation, « celui qui verdit les déserts ».

Tiré de TV5 Monde   -   E.S.

Offert par Jean Hontoir