Cher(e) membre et ami(e) du SEL Vaudrusien
Accompagnant ce bulletin n°83 qui suit notre Assemblée Générale du 3 juin, vous y trouverez joint le procès-verbal qui vous racontera plus en détails son bon fonctionnement, les infos et délibérations.
Le comité a tenu cette année à confirmer la nécessité que chacun passe en revue ses offres et demandes, et pense à nous transmettre ses changements : ajouts, modifications ou annulations. C'est important pour ceux qui recherchent ou souhaitent offrir un coup de main de ne pas tomber régulièrement sur des personnes qui n'entrent pas en matière. Il est aisé de comprendre que c'est frustrant pour les premiers et fait perdre du temps à tous. Comme à chaque AG, chacun reçoit son décompte personnel annuel ainsi que le résumé de ses propositions, dans l'idée de faciliter la mise à jour pour un prochain bulletin.
Même si les plus de 850 propositions sont déjà une belle source d'idée, il a été suggéré de regarder aussi sur les autres SEL existants en Suisse romande pour en trouver de nouvelles, si vous le souhaitez. Sur les sites enlien.ch et enréseau.ch par exemple, ( https://sel-la-chaux-de-fonds.ch/, https://enlien.ch/contact/, https://enreseau.ch/sites/ - voir notre page de liens ), certains offrent un accès à leurs propres propositions. Que des offres/demandes se répètent est une bonne chose, permettant de choisir son partenaire, mais la créativité, l'originalité sont aussi toujours les bienvenues.
Le comité se tient à votre disposition à tout moment et vous souhaite un très bel été, plein de joyeuses rencontres et d'échanges fructueux.
pour le Comité, E. S.
La commodité est la force la plus sous-estimée et la moins remarquée du monde. Discrète, elle est un puissant moteur des décision humaines, bien plus que le désir ou la récompense. Elle façonne nos vies et nos économies, semble prendre nos décisions pour nous, et écarte nos véritables préférences au profit du facile, voire du plus facile. De fait, elle est l'alliée naturelle du monopole, des économies d'échelles et du pouvoir de l'habitude, devenant un idéal, une valeur, un mode de vie, un instrument de libération. Par sa promesse d'efficacité douce et sans effort, elle menace d'effacer le genre de luttes et de défis qui aident à donner un sens à la vie. Créée pour nous libérer, elle peut devenir une contrainte sur ce que nous sommes prêts à faire et finir par nous asservir.
Née avec les appareils ménagers et les aliments préparés, la commodité devient la version domestique de l'efficacité industrielle et scientifique et adapte l'éthique de l'usine à la vie domestique. En nous libérant du travail physique, très ancienne utopie, elle promet d'éliminer les corvées, créer du loisir et apporter à chacun du temps libre. Enivrée de science-fiction pour notre futur, la vie sera toujours plus commode et nous aura débarrassé du cauchemar du travail physique.
En réalité, résister à la commodité qui passe pour de l'excentricité ou même du fanatisme, se révèle un signe majeur de santé physique et mentale : l'humanité s'exprime aussi par des activités incommodes, qui prennent du temps, et créent du lien et de la créativité.
Au lieu de déléguer aux plus mal-lotis d'ici et d'ailleurs, le travail indispensable, et mis en lumière durant la dernière épidémie, sans les payer correctement, mieux vaudrait de les respecter pour leurs contributions indispensables à la Vie dans son ensemble, partageant le travail, le repos, le confort équitablement.
Pour en savoir plus : lire l'article de Tim Wu, juriste, dans sa contribution sur
Wikipédia et le New York Times.
E. S.
Comme le démontre la sociologue Eva Illouz, dans son livre « Les émotions contre la démocratie », elle avance, par des arguments bien charpentés, qu'il suffit de répéter suffisamment des propos de rejets, des messages clivants en alignant des solutions politiques qui favorisent certains groupes au détriment d'autres, pour saboter le filet central du vivre-ensemble.
« La peur et le rejet sont des émotions primaires. Quand elles sont convoquées dans le débat politique, elles prennent le pas sur l'argumentation raisonnée et fait le lit du populisme nationaliste »
Inquiète par l'avenir du monde, et du sentiment que nous pourrions très vite basculer dans un chaos social, elle observe que l'on pourrait sans y prendre garde répudier des régimes politiques qui ont demandé beaucoup de forces et d'énergie de la part d'hommes et femmes qui se sont battus pour la construction de diverses formes de démocraties. Il semblerait que beaucoup ne réalisent pas que dans des régimes autoritaires, pratiquement tout le monde y perd.
En jouant sur les émotions, on engage un mécanisme dans lequel l'identité devient absolument centrale dans l'idée que l'on se fait de soi et du monde. Si le phénomène est connu depuis longtemps, deux éléments se sont conjugués récemment : la concentration des médias entre quelques mains, et la multiplication des réseaux sociaux qui donnent une parole sans filtre et sans hiérarchie, et ainsi amplifient les émotions et leurs instrumentalisations.
Les ressentiments qui en découlent sont capables d'inverser la géographie politique entre catégories sociales en brouillant les repères éthiques. Aussi en complément de la solidarité qui continue à nous rattacher à un groupe, la fraternité est l'expression émotionnelle la plus efficace pour retrouver notre dimension universelle et rendre la société plus équilibrée.
Tiré du Temps, 22 oct. 2022
Cesser d'attendre le moment parfait,
prendre le moment que l'on a et le rendre parfait !
Jean H.
Si on pouvait regarder dans le cœur des gens et comprendre les défis auxquels chacun fait face... je pense qu'on les traiterait avec beaucoup plus de douceur, d'amour, de patience, de tolérance et de respect.
Trouvé et offert par Jean (290)
Devenons des « reporters du SEL ».
- Evoquons en quelques lignes notre expérience d'un service / d'une offre. Et en l'envoyant à Edith, cela rapporte des bats !
OU
- Demandez que je vienne essayer votre service, tenter un cours, etc. et j'alimenterai cette petite chronique.
Arielle Blick (n° 150)